Projet « îlot pépinière » : Quelle utilité publique ?
Présentation projet
L’îlot pépinière se situe dans le quartier de Saint-Maurice Pellevoisin au début de la rue du Faubourg de Roubaix. Il couvre une surface de 1,67 hectare et comprend 49 parcelles. La grande majorité de l’îlot est couvert par une pépinière et une rangée de maisons d’habitation. Une rangée de garages individuels en centre d’îlot couvre également une partie du terrain.
Aujourd’hui, un projet d’envergure porté par la ville de Lille, LMCU et la SPL Euralille prévoit de raser nos maisons en vue de la construction de 257 logements dans des immeubles atteignant neuf étages.
Certains d’entre nous habitent le quartier depuis plus de quarante ans, y sont nés, y ont leur histoire, leur vie, leurs projets. À aucun moment nous n’avons été intégrés à la construction de ce projet. Pire, nous avons été exclus de son élaboration et sommes aujourd’hui chassés de nos maisons, spoliés à bas coût.
Historique du quartier et des maisons
Les maisons concernées par le programme de démolition de l’îlot pépinière sont parmi les dernières traces des constructions à ossature bois qui sont apparues aux abords des fortifications de Lille dès la fin du 19e siècle. À côté des maisons de maître de la rue du Faubourg de Roubaix et des immeubles de rapport de la place Désiré Bouchée, qui sont des monuments classés, les maisons à ossature bois de l’îlot pépinière sont des constructions importantes pour la préservation du patrimoine historique, urbain et paysager.
Revendication communes :
- Concertation des habitants : Nous ne pouvons clairement pas parler de « pouvoir effectif des citoyens ». Bien au contraire, les techniques mises en place relèvent du niveau de la « non-participation ».
- Harcèlement moral : Les méthodes de rachat employées par les décideurs relèvent plus de l’intimidation que de la négociation. Les propriétaires sont abusés et négligés. Les autorités profitent de leur position de force en tant que représentants de l’état et de la position de faiblesse de certains propriétaires due à leur âge ou à leurs difficultés financières.
- Pourrissement volontaire des propriétés de la mairie : Les habitants déplorent la perte de valeur de leur bien liée à la dégradation des propriétés publiques. Les maisons sont murées et ont les façades fortement abîmées. L’intérieur des maisons est bien mauvais, beaucoup d’humidité de rats, de souris.
- Proposition de rachat : Un habitant c’est vu offrir 200 000€ pour 175m² de surface de plancher et 336m² de terrain nu. Sachant que le prix du m² à la rue faubourg de Roubaix est actuellement à 2 600€. Les offres de rachat équivalent à la moitié des prix du marché. Elles sont donc bien inférieures à la valeur réelle des biens et des terrains.
- La hauteur des constructions : Le mode de construction du quartier est très majoritairement formé de maisons individuelles en R+2 ou R+3. Il avait d’ailleurs été annoncé au début du projet que les constructions ne dépasseraient pas le R+3. Le projet actuel se propose d’aller jusqu’à du R+9.
- Logements sociaux : Le projet de 220 logements prévoit 30% de logement social ce qui correspond à 66 logements. Dont 49 logements soit 22,27% du nombre de logement construits seront en PLUS (ce que l'on peut qualifier de logement social) et 25% soit 17 logements seraient en PLAI (ce que l'on peut qualifier de logement très social). Alors que 32% des ménages de la métropole sont éligibles au logement PLAI tandis que sur le territoire Lillois ce chiffre monte à 39%.
Le Dossier de concertation de Septembre 2012 précise: « L’idée est de permettre à tous d’habiter le site ». Ce ne sera pas le cas !
- Environnement : L’augmentation naturelle du trafic automobile dans la rue. L’ajout des véhicules de 1000 à 1250 véhicules aux 7000 à 8000 véhicules passants quotidiennement. Le document réalisé par « Atmo Nord Pas de Calais – Bilan 2010 » précise déjà un dépassement des normes de pollution sur les produits suivants : dioxyde d’azote, ozone, PM10. La pollution va donc encore augmenter.
Une population de triton alpestre, une espèce protégée au niveau national et européen a été découvert.
Pour faire connaitre notre lutte au sein du quartier deux banderoles ont été faites et affichées sur les maisons concernées.
Enquête publique
Vendredi 28 février 2014, prenait fin l’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique concernant le projet « îlot pépinière » situé à Saint-Maurice-Pellevoisin.
Une délégation, de 10 personnes, composée d'habitants de la rue du faubourg de Roubaix et de militants de l'Atelier Populaire d'Urbanisme de Fives-Hellemmes-Saint-Maurice s'est rendue en mairie de quartier pour remettre un document faisant état des nombreux dysfonctionnements durant l’élaboration du projet et surtout remettant en cause les justifications de la déclaration d’utilité publique. Ce document est le fruit d’une réflexion collective. Il vise – dans une démarche constructive – à faire part d’un ensemble de remarques qui nous semblent avoir été négligées dans les documents d’information mis à disposition dans le cadre de l’enquête d’utilité publique.
enquete_publique.pdf
Permanence collective
La permanence collective est la première rencontre avec les familles et l’association. Elle est animée par les bénévoles et permet l’ouverture du dossier. Cette première approche est collective, c’est un moment d’échange qui permet aux familles de se rendre compte qu’elles ne sont pas seules.
Les permanences collectives ont lieu au 118 rue Jean-Bart à Hellemmes.
Prochaines permanences collectives
Vendredi 28 mars : 14h30
Samedi 5 avril : 10h00
Vendredi 11 avril : 14h30
Samedi 19 avril : 10h00
Vendredi 25 avril : 14h30
Samedi 3 mai : 10h00
Nous contacter
Num: 06-58-71-07-64
Mail: apufives@gmail.com
Adresse permanence: 118 Rue Jean-Bart 59800 Hellemmes